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Marion Kaplan

  • LE RÉGIME N'EST PLUS AU CENTRE DU DÉBAT

    Pour la perte de poids, le régime n’est plus au centre du débat
    Aujourd’hui, les articles de toutes les revues médicales spécialisées en nutrition et en diététique ne portent plus sur quel régime choisir, mais plutôt sur comment aider une personne à perdre du poids durablement sans faire de régime.

    Les faux amis
    Toutes les études récentes le prouvent : dans 95 % des cas, « les régimeurs[✻] » reprennent leur poids initial au bout de trois ans, et, dans 80 % des cas, ils le dépassent.
    Le régime alimentaire, la restriction ou encore la substitution alimentaire sont de faux amis. À moins que l’objectif ne soit que ponctuel – comme pour un mannequin qui se prépare
    à un défilé de mode –, vouloir perdre du poids durablement en passant par la restriction alimentaire semble être peine perdue dans la majorité des cas.

    Le régime est une source de prise de poids
    Avant de s’intéresser à la cause principale de la surcharge pondérale, il est nécessaire de comprendre que le régime en lui-même est source de prise de poids.
    Supprimer certaines catégories d’aliments et/ou les remplacer par d’autres, revient à ignorer la physiologique et la biologie de l’être vivant.
    Comparable à 98,4 % à celui des animaux, le système de l’alimentation de l’humain fonctionne en totale autonomie. Dans la nature, nous ne rencontrons pas d’animaux gros,
    et pourtant ils n’ont aucune notion de calories, d’heures ou de composition de repas.

    Notre organisme sait mieux que nous, ce qui nous convient
    Pour nous, comme pour les animaux, les fonctions de l’alimentation, du rythme cardiaque, de la sudation, de la digestion, de l’alternance sommeil/veille, de la température du corps, etc.,
    sont indépendantes de notre volonté. Ces rythmes biologiques sont régis par des mécanismes totalement inconscients et instinctifs.
    Prenons un exemple : lorsque la température du corps descend en dessous de 36,9 °C, un ressenti de frisson nous donne l’information que nous devons nous couvrir.
    Pour l’alimentation, il en va de même : imaginez un superordinateur intérieur conçu pour surveiller nos besoins en nutriments.
    Pour notre organisme, une carotte n’est pas cet aliment de couleur orange en forme de fusée, c’est un ensemble de plusieurs nutriments dont le principal est la vitamine A.
    Lorsque notre supercalculateur, en veille 24 h/24, détecte une baisse du niveau de celle-ci dans notre organisme, il va – de même que pour la température corporelle – déclencher un ressenti,
    mais cette fois-ci de faim. Il va ensuite envoyer à notre cerveau une information sous forme de plaisir.
    Lorsque l’on a plaisir à manger un aliment en particulier, c’est qu’il correspond à un besoin spécifique.

    Le plaisir de s’alimenter
    Se nourrir étant l’un de nos besoins les plus fondamentaux, un aliment qui nous fait envie correspond ainsi à un besoin vital.
    Le régime alimentaire ignore nos besoins particuliers et vient totalement perturber ce mécanisme de régulation inné. Manger quand on a faim, s’arrêter quand on n’a plus faim,
    et, à l’intérieur de cet espace, manger ce qui nous fait plaisir : seule cette règle peut permettre à un organisme de fonctionner en santé sans prise de poids.
    "Manger équilibré" ne correspond à rien pour notre organisme, de même que "manger de tout, tous les jours", "manger à heures fixes", "ne pas manger entre les repas",
    "manger léger le soir et copieusement le matin", ou pire encore, "manger avant d’avoir faim".
    Toutes ces instructions, transmises depuis quatre générations déjà, n’ont pour le corps aucun fondement congénital.
    Le non-respect des ressentis de faim spécifique, auquel viennent s’ajouter ces comportements cognitifs, contribue à dérégler le système de régulation de l’ingestion alimentaire.
    Ainsi, comme nous venons de le voir, nous ne pouvons ni conscientiser, ni programmer notre alimentation.
    Nous ne pouvons ni choisir de façon cognitive nos aliments, ni décider de la quantité qui nous est nécessaire et encore moins de l’heure de la prise alimentaire.

    L’importance d’écouter notre appétence alimentaire
    Les conséquences sur le poids que génère la non-écoute de l’appétence alimentaire sont de plusieurs ordres.
    Tout d’abord, en ne répondant pas à nos besoins spécifiques, nous générons au sein de l’organisme des « besoins en rattrapage ».
    Celui-ci se manifeste par des crises de compulsions alimentaires (différentes de la boulimie) pouvant intervenir à n’importe quel moment et se traduisant par un stockage des aliments
    dits « interdits » en prévision d’une éventuelle prochaine pénurie.
    Mais ce n’est pas tout : la prise de poids survient également du fait que nous ingérons trop de nourriture, résultat notamment de la substitution alimentaire.
    L’objectif théorique poursuivi dans le principe de remplacer des aliments jugés grossissants par d’autres dits moins caloriques est de tenter de leurrer l’organisme en "remplissant" l’estomac.
    Comment a-t-on pu imaginer que l’on pouvait tromper le cerveau ainsi ? Si le corps réclame un aliment en particulier, il est vain de tenter de lui en donner un autre. 
    La réponse non spécifique à la demande de l’organisme va provoquer "l’effet rattrapage" évoqué plus haut. Mais pire encore, un aliment, quel qu’il soit, représente une quantité calorique qui vient se surajouter à la charge pondérale existante. Il est donc préférable de manger directement ce que le corps réclame. De plus, le fait de classer les aliments en deux catégories ("les bons "et les "mauvais") induit des effets pervers.
    Certains régimes alimentaires vont même jusqu’à présenter les aliments dits grossissants comme étant du poison.
    Or, tous les nutriments qui existent dans la nature nous sont nécessaires et, pour certains même, indispensables, comme le sucre et la graisse.
    Le fait de les assimiler à des aliments impropres à la consommation va, lorsqu’ils sont absorbés, générer des ressentis de culpabilité, et donc pousser à plus de frustration, induisant encore l'effet de rattrapage compulsif.

    Régimes alimentaires et perte de poids sont incompatibles
    Découvrir comment fonctionne la physiologie du système de régulation de la faim permet de mieux comprendre que le régime alimentaire et la perte de poids sont incompatibles.
    Plus encore, il est responsable d’un surplus de poids. Il est cependant possible d’enrayer ces mécanismes et de permettre au corps de reprendre ses comportements innés.
    Réapprendre à manger selon nos instincts nécessite de se mettre en contact avec les ressentis corporels de faim, de satiété et de rassasiement.
    Cette étape s’avère indispensable pour juguler une partie de la prise de poids, mais n’est pas suffisante pour endiguer la surcharge pondérale de façon efficiente et durable,
    car les causes se situent ailleurs.
    Le surpoids n’est pas une fatalité, dans la majorité des cas il peut être réversible

    Il peut faire l’objet d’une transmission génétique, mais il est, dans la plupart des cas, réversible. Il ne s’agit pas non plus d’un manque de chance, il ne « s’attrape » pas par hasard,
    il a une véritable raison d’être. Il trouve essentiellement son origine dans les mécanismes de défense innés dont l’objectif est de protéger un individu contre les agressions intérieures (le mental)
    et extérieures (les événements de la vie).
    Vivre la vie comme un combat, ne pas se sentir à la hauteur, avoir peur d’affronter les autres et leurs jugements, ne pas savoir poser ses limites, faire passer les autres avant soi,
    ne pas reconnaître sa propre valeur, avoir peur de l’avenir, etc. sont autant de circonstances qui vont pousser un individu à se sentir en insécurité face à la vie.
    La réponse du corps est de s’armer pour se défendre contre toutes ces agressions.
    Et il va le faire avec les seuls moyens qu’il connaît : créer des réserves d’énergie et prendre du volume.
    Les objectifs poursuivis sont prioritairement d’avoir des sources de « carburant » nécessaire pour résister aux difficultés de la vie, et de se présenter comme le plus imposant possible
    face aux adversaires.
    La nourriture est également connue pour ses pouvoirs antalgiques et anesthésiants, alors quoi de mieux que de manger pour ne plus ressentir la vie comme une souffrance ?
    Nous sommes ici, une fois de plus, dans des comportements instinctifs. Changer ceux-ci implique de changer la façon dont les événements sont interprétés.

    Les pensées sont à l’origine des ressentis dont vont découler des comportements.
    En d’autres termes, changer la perception du monde en général permet de mieux appréhender la vie, et d’agir plutôt que de réagir.
    Changer les croyances implique un travail sur soi, et les axes pour y parvenir sont multiples, mais ils poursuivent tous le même but, celui de mieux se connaître afin de décrypter les messages du corps envoyés sous forme de ressentis émotionnels.
    Accepter et comprendre les tensions internes pour faire cesser les comportements d’évitement en apportant une « solution nourriture » ne gère que ponctuellement le problème.
    Il n’existe pas de méthode rapide pour sortir de ces types d’enfermement ; la prise de poids est la résultante de plusieurs phénomènes concomitants qui vont trouver leurs origines dans la génétique, l’acquis et le vécu d’une personne. Il ne peut s’agir que d’un travail individuel avec un accompagnement personnalisé, car même si le cerveau a les moyens de se repérer seul,
    encore faut-il lui dire par où il doit passer pour trouver ses propres solutions ! L’approche comportementale est indispensable pour enrayer les mécanismes de prise de poids, afin de mincir
    de façon efficace et durable.

    _______________
    [✻] Afin de simplifier le texte, j’ai pris le parti d’inventer un nouveau mot. Ainsi, le terme "régimeur"  désigne la personne qui fait un régime ou qui limite ses ingestions de façon rationnelle et consciente, ou qui a recours à de la substitution alimentaire. De la même façon qu’il y a des mangeurs, des coureurs, des danseurs, il y aura le temps de ce texte des régimeurs, en espérant ne pas choquer les puristes de la langue française.

    Régine Draize , votre NaturoÉnergéticienne et Guide de vie NUTRI-ÉMOTIONS  

    No regime3  


    ***Vous pouvez reproduire librement cet article et le retransmettre, si vous ne le modifiez pas et que vous citiez la source : www.energie-sante.net