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Réveillons et aliments de choix!

Fallait-il absolument rajouter cette louche de sauce huileuse sur cette dinde farcie...
Alors que les pâtés gras de l'entrée n'étaient même pas digérés, et que s'annonçaient déjà des fromages
puis un dessert qui, nous le savions, achèveraient de nous faire craquer l'estomac ?
Cette année, vous n'êtes pas obligé de vous faire « avoir » une nouvelle fois.
Une étude, publiée dans le New England Journal of Medicine, a observé que nous gagnons chaque année 500 g pendant les fêtes. « 500 grammes, cela ne semble pas très important », a déclaré le Dr Jack Yanovski, à l'origine de cette publication. « Mais ce qui nous a frappé, c'est que ce poids supplémentaire n'a pas été perdu au cours des douze mois qui ont suivi. » (1)
500 g à chaque Nouvel An, que vous ne perdez pas, cela fait, eh oui... une accumulation de 10 kg en plus au bout de 20 ans.
Les Fêtes de fin d'année, qui mériteraient plutôt de s'appeler les fêtes de la bouffe, expliquent donc très largement la prise de poids supplémentaire qu'enregistrent chaque année les statisticiens dans les pays développés.
Et pourtant, nous faisons-nous seulement plaisir à cette occasion ?
Les enquêtes sur la façon dont nous vivons ces « fêtes » indiquent que c'est une période où notre activité physique est particulièrement réduite, où nous passons un temps excessif dans des atmosphères surchauffées, et où notre rythme du sommeil est fortement perturbé.
Lorsqu'on ne dort pas assez, le niveau de plusieurs hormones « brûleuses de graisses » diminue, comme la testostérone ou l'hormone de croissance. La leptine, une autre hormone à l'origine de signaux de satiété est elle aussi diminuée, alors que la ghréline, hormone de l'appétit, augmente.
Ce qui signifie que nous nous sentons vaseux du fait de l'excès de nourriture, de l'absence de sport et du manque de sommeil, et que nous cherchons donc à compenser en... mangeant plus, dans une recherche de plus en plus désespérée de nous « faire plaisir » avec des chocolats, des foies gras, des fruits de mer et des viandes grasses, dont notre organisme nous crie pourtant qu'il n'en veut plus.
Cela veut-il dire, que je vais, tel un ayatollah du bio, vous encourager à fêter Noël, cette année, avec du tofu ???
Non, rassurez-vous. Les traditions sont faites pour être respectées. Et ne serait-ce que par politesse envers vos beaux-parents, réjouissez-vous, humez le délicieux fumet de cette volaille aux morilles qui grésille déjà dans le four et... préparez-vous à passer à table !
Il est évident que vous aurez plus de plaisir pendant les fêtes si vous faites preuve de modération. Remplissez vos verres et vos assiettes avec parcimonie. Evitez de vous éterniser plus que nécessaire à table. Surtout, profitez d'être en famille pour emmenez tout le monde faire une grande promenade après le repas. Enfin, contentez-vous, le soir du 25 décembre, de boire une tisane (sans sucre) plutôt que de finir les « restes » du foie gras, de la dinde, de la farce, de l'île flottante, du Bourgogne et du champagne du midi.
Tout ceci augmentera fortement votre plaisir d'être à table, et les bons souvenirs que vous garderez de Noël 2011.
Cependant, la vérité scientifique la plus stricte est que ces nourritures inhabituelles que nous mangeons à Noël ont elles aussi leurs vertus... précieuses, pour nos corps comme pour nos esprits. Il faut tout de même le rappeler.
Alors voici les bonne nouvelles que j'ai à vous donner sur les nourritures que vous vous apprêtez peut-être à manger de toutes façons :

Le foie gras... excellent pour la santé ?!


Drapeau blanc ! Ceci n'est pas une incitation à consommer du foie gras, surtout si, pour des raisons de respect élémentaire du aux animaux, vous avez pris la (bonne) résolution de ne plus jamais manger de foie gras.
Cependant, j'ai promis des informations sur les effets directs sur votre santé des aliments traditionnels de Noël. Il faut bien que je dise la vérité donc, sur les effets nutritionnels du foie gras.
Vous n'avez pas attendu de lire S&N pour vous douter que le foie gras est un des aliments les plus caloriques de la création. Si vous en mangez trop, vous allez grossir, c'est évident.
Cependant, contrairement à ce qu'on imagine souvent, les graisses du foie gras sont en fait, majoritairement, de bonnes graisses.
Ce sont, à 56 %, des acides gras monoinsaturés, soit les mêmes que dans l'huile d'olive. Ils n'ont aucun effet néfaste sur les artères. (2)
Mieux encore, le foie gras fait baisser votre risque cardiovasculaire.
En effet, il contient une mégadose de vitamines B, indispensables au cycle de la méthionine, un acide aminé souffré.
Normalement, votre organisme transforme la méthionine en homocystéine, qui est elle-même recyclée en méthionine, grâce aux vitamines B.
Le problème, c'est que beaucoup d'entre nous manquons de vitamines B : les enquêtes conduites en France suggèrent que 67,5 à 90 % des adultes ne recevraient pas les apports conseillés en B6, et 40 à 90 % en B9.
Cela signifie que notre homocystéine n'est pas bien recyclée. Elle s'accumule dans notre sang. C'est très ennuyeux car, selon les observations cliniques, le risque d’infarctus semble deux à trois fois plus élevé chez les personnes qui ont les taux les plus hauts d’homocystéine.
La solution est simple : augmenter votre taux de vitamines B, puisque les vitamines B détruisent l'homocystéine. Et en effet, les études confirment que des taux sanguins élevés de vitamines B sont associés à un risque réduit d'infarctus. (3).
Et justement, Mesdames et Messieurs, aucun aliment sur terre n'est plus riche en vitamine B que... le foie gras !
La médecin Kilmer McCully, qui a le premier observé les effets néfastes de l'homocystéine sur les artères, en 1969, attribue la faible mortalité cardiovasculaire du sud-ouest de la France à la consommation de foie gras. Selon lui, le foie gras, qui est un concentré de vitamines du groupe B, contribue à maintenir un taux d’homocystéine bas chez celles et ceux qui en consomment.
Aucune étude n'a été faite pour démontrer que les consommateurs de foie gras sont en meilleure santé que les autres, mais 100 g de foie gras apportent des vitamines B en quantités réellement conséquentes, jusqu’à 600 % des apports conseillés pour la B12, et ce sans aucun risque d’overdose.
Le foie gras est enfin très riche en vitamine A, ou rétinol, excellent pour les yeux comme son nom l'indique (rétinol, de rétine...).

Saumon, huîtres, fruits de mer, crustacés

Tous ces aliments sont riches, très riches, en acides gras oméga-3.
Au cas où ce ne serait pas encore assez clair dans les esprits, les acides gras oméga-3 sont absolument déterminants pour le moral, l'intelligence, et la santé cardiovasculaire, notamment.
Notre régime alimentaire devrait contenir autant d'oméga-3 que d'oméga-6. Or, les oméga-3, présents dans l'huile de colza, l'huile de lin, les noix, les poissons gras et les crustacés, ne sont aujourd'hui plus assez, voire plus du tout consommés par des pans entiers de populations des pays industrialisés. En revanche, ceux-ci se bourrent d'oméga-6, présents en abondance dans l'huile de tournesol. Ce déséquilibre cause de multiples pathologies, dont l'augmentation des cancers et des dépressions.
Les fêtes de fin d'année sont donc l'occasion rêvée de rétablir votre équilibre en acides gras au profit des oméga-3, c’est-à-dire de faire du bien à vos artères et à votre cerveau.
L'intérêt de ces produits de la mer ne s'arrêtent pas là.
Les huîtres et fruits de mer sont riches en antioxydants (zinc, cystéine, taurine, sélénium). Ajoutez-y du citron et vous aurez un cocktail surpuissant d'anti-radicaux libres, particulièrement bénéfiques aux fumeurs, mais aussi à toutes les personnes stressées et/ou vivant dans des environnements pollués.

Les vertus inattendues de la dinde aux marrons

La dinde aux marrons n'est pas franchement un aliment miracle. Néanmoins, la dinde contient un anti-oxydant intéressant, (la N-acétylcystéine), qui rechargera vos cellules en glutathion, le principal rempart contre la gueule de bois. Les marrons de leur côté sont riches en potassium, excellent contre l'hypertension, et contiennent beaucoup de phytostérols, des composés qui font baisser le cholestérol.

Champagne !

Accompagner vos repas de Champagne vous permettra de favoriser votre digestion, car le Champagne stimule la sécrétion d’acide gastrique.
Vous observerez ses effets positifs bien connus sur votre moral, puisqu'il stimule une dizaine de neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, noradrénaline…) à l’origine d’une sensation de bien-être, d’euphorie, sans oublier les endorphines, qui éteignent nos inhibitions.
Vous serez bien sûr obligé de vous priver des bienfaits du champagne si vous devez prendre le volant. Mais si ce n'est pas le cas, n'oubliez pas que le champagne, comme le vin, est un des aliments les plus riches qui soient en anti-oxydants (flavonoïdes, acides phénols) qui maintiennent la bonne santé de vos artères.

Le caviar (à tout hasard)

Bon, j'imagine qu'en ces temps de crise, cela vous fait une belle jambe de savoir que le caviar est bon pour la santé.
Mais au cas où quelques membres du Gouvernement, de Conseils Régionaux, des patrons du CAC 40 (ou de leurs Comités d'Entreprise...), liraient S&N, ils seront heureux d'apprendre que le caviar est bourré d'oméga-3 et de vitamine D, la vitamine du soleil, dont nous manquons tant en ces mois d'hiver, et qui est indispensable contre les infections mais aussi en prévention du cancer.

Alors à votre santé, et joyeuses Fêtes!

 

Sources :

(1) Yanovski JA, Yanovski SZ, Sovik KN, Nguyen TT, O'Neil PM, Sebring NG. A prospective study of holiday weight gain. N Engl J Med. 2000 Mar 23;342(12):861-7.

(2) Renaud S : Le régime santé. Odile Jacob, Paris (France), 1995, p. 34.

(3) Morrison H : Serum folate and risk of fatal coronary heart disease. JAMA 1996, 275 (24) : 1893-1896.

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