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La liberté et le conditionnement

 

La liberté et le conditionnement

    Le conditionnement

    Tout être conditionné n’est pas éveillé.
    Tout être qui s’éveille à lui-même ne peut demeurer conditionné à son époque. Cela ne veut pas dire qu’il va partir en croisade contre ses concitoyens et refuser de se soumettre aux règles de bienséances générales…
    On se déconditionne à partir du moment où l'on se place en dehors de tout système de pensée.
    La liberté commence toujours par l’opposition. L’opposition n'a rien à voir avec la violence physique ou verbale. L'opposition n'a rien à voir avec la révolution, la méchanceté ou le refus.
    L'opposition est ce qui nous permet de nous distinguer des autres. De séparer le JE du NOUS. En somme de devenir individuel.
    Ainsi la conscience individuelle se sépare de la conscience cosmique. Car la conscience est UNE. Lorsqu’elle envahit un corps elle va permettre à l'âme de prendre conscience d'elle-même, de se voir elle-même. Mais la conscience est toujours reliée au lac de conscience. Tous les corps baignent dans le même lac de conscience.
    Pour qu’une âme soit libre, sa conscience doit devenir indépendante. L’être qui se voit, l’être qui s’éveille se sépare automatiquement du lac de conscience et devient lui-même son propre lac. L’âme et la conscience sont liées.
    "Je suis" n’est pas anodin. On ne peut dire Je suis lorsqu’on agit comme un mouton. Qui a besoin d’un berger n’est pas individualisé.

    Beaucoup suivent un guide, un groupe, une idée, par convenances, par peur ou par facilités. Quand on réfléchit vraiment, on n’a plus besoin de personne pour nous montrer le chemin, car il n’y en a qu’un et un seul pour celui qui pense en lui-même. Et il est personnel. Toujours. La mise en place d’une pensée unique interdit de s’exprimer tous ceux qui ne pensent pas selon le schéma de la pensée unique instaurée par une minorité.
    Il en va de même pour un Dieu unique. Comme les sociétés ne prient visiblement pas le même Dieu, quiconque voit "son Dieu" désavoué se sent humilié et part en guerre. Si Dieu est unique chacun veut alors imposer le sien aux autres. Car enfin si le Divin est Un, les chemins qui mènent à ce Tout qui est Un sont innombrables et si chaque religion voulait bien se considérer comme "un chemin possible" le monde pourrait alors profiter de ces multiples chemins mis à sa disposition.
    Pour penser il faut être libre, pour accéder à la pleine conscience de soi il faut être libre… Or le conditionnement provient toujours du domaine social, politique, religieux, intellectuel, philosophique et scientifique. Mais il provient aussi de notre vécu, de notre passé... car nous nous "auto-conditionnons" également.
    L’acceptation... L'obéissance est soumission, elle est imposée. L'acceptation est volonté, elle est donc choisie.
    L’être, pour être libre, ne doit en aucune façon fléchir sous le poids d’une autorité qui l’effraie, il doit parvenir à accepter sans aucune contrainte extérieure ce qu’il est dans sa totalité. Pour accepter il faut pouvoir voir.
   Pour voir il faut parvenir à la Lumière. Parvenir à la lumière c'est voir les ombres que les autres et la société font peser sur nous. Et parvenir à la lumière c'est également voir nos propres ombres, celles que nous entretenons nous-mêmes sur nous-mêmes, c'est voir nos leurres et nos défauts. C’est cela la liberté de l’âme. Voir ne veut pas dire se débarrasser. Nul ne peut se soustraire aux lois générales, car nous vivons tous en communauté. Mais tout le monde peut voir l'emprise que la société fait peser sur chacun au travers de la vie quotidienne.
    Nous sommes tous conditionnés. Le premier conditionnement qui nous emprisonne dans nos cellules de pensées étant l'enseignement. Tout savoir est formaté.. …Car, encore une fois, l'éveil commence toujours par l'opposition aux autres donc à la société… S'opposer aux autres et à la société c'est se retirer du groupe, c'est en final s'individualiser. Celui qui s'est trouvé lui-même n'a plus besoin des autres pour être. Se retirer du groupe ce n’est pas vouloir le transformer, ce n’est pas vouloir le diriger autrement. Celui qui s’oppose pour diriger à sa manière l’objet de son opposition ne s’est jamais retiré du groupe, il manifeste alors son besoin de pouvoir qui est un signe d’appartenance aux Ténèbres c’est-à-dire à un niveau de conscience inférieur.
    Qui est libre ne veut rien gouverner. Qui est éveillé se déconditionne. Qui se déconditionne est libre.
    Vouloir le pouvoir c’est toujours vouloir être relié aux autres. Celui qui s’est individualisé est, comme je l’ai dit plus haut, "son propre lac de conscience". Sa conscience n’est plus reliée au lac général de conscience, il est individuel, il est indépendant, il pense désormais par lui-même, il est maintenant libre. Il rejoindra l’Etre Suprême et ne sera plus rien qu’un regard scrutant la lumière qui a envahi le Rien. Ce n’est pas parce que l’être va mener une vie pieuse ou pure qu’il va accéder à la lumière en lui-même, mais c’est parce qu’il accèdera à la lumière en lui-même qu’il mènera une vie de détachement.
    C’est une ineptie d’imposer un style de vie en vue de l’obtention d’une qualité. C’est parce qu’on a approché une qualité que l’on va automatiquement, soi-même, décider d’un style de vie. Détachement – renoncement – dépassement Puisque nous naissons et vivons en société nous ne pourrons jamais nous déconditionner totalement. Le conditionnement est inhérent à la vie dans la matière.
    Il y a d'ailleurs plusieurs sortes de conditionnements. Se déconditionner consistera à prendre suffisamment de recul sur soi et sur la société pour voir le conditionnement dans lequel on évolue. Ce recul, s'il est persistant, permettra d'accéder à sa propre pensée.
    La liberté de penser, qui est la liberté fondamentale de tout être, n'est... bizarrement... pas ou peu utilisée. Il ne faut pas confondre la liberté de penser et la liberté d’expression.
    Il est difficile de savoir ce qu’il est légitime de dire ou pas. Il est difficile souvent de faire la différence entre ce qui est constructif et ce qui est destructeur, ce qui est libérateur ou ce qui est dangereux. La liberté d’expression a toujours été plus ou moins étouffée et cela dans tous les pays du monde y compris les pays occidentaux. L’expression, quoi qu’on en dise, ne sera jamais libre. Encore que … pour revendiquer la liberté d’expression il faut déjà utiliser la liberté de penser.
    A quoi cela servirait-il de faire la révolution pour acquérir le droit de s’exprimer quand on a rien à dire ? Car la liberté de penser ne peut être étouffée par qui que ce soit, ni par quoi que ce soit… sinon par l’être lui-même qui refuse de voir ce qui le conditionne. Si vous ne voyez pas votre conditionnement vous n’avez pas la liberté de penser. Car votre pensée est sujette à votre conditionnement et l’on ne peut défaire les liens que l’on ne voit pas.
    La liberté de penser implique que l'être ne se réfère à aucun dogme, aucune science, aucune loi... et ce n'est pas si évident que cela.... puisque le même et unique ruisseau de conscience coule sans cesse dans toutes les propriétés que sont les corps…Donc… la conscience relie tout le monde.
    Tant que l’être ne deviendra pas sa propre source de conscience il ne pensera jamais, il ne fera qu’égrener les pensées des autres ou réciter les textes qu’il aura appris. Dès que l’être devient sa propre source de conscience il se libère de l'emprise de la matière. Il coupe le cordon qui le relie à la Grande Mer de la Pensée. Il devient lui-même sa propre source de conscience. Pour ce faire l’individu dans la matière doit voir et constater cette emprise qui est multiple. Il devra dépasser l'emprise de la matière et non pas simplement y renoncer. Le détachement signifie l'indifférence, le désintérêt, l'abandon, mais aussi se séparer de. Le dépassement signifie le franchissement, c'est doubler, distancer....Renoncer ou se détacher ne suffit pas.
    Il faut dépasser le groupe et chercher son propre chemin. Là il n'y a plus besoin de renoncer, il n'y a plus besoin de se révolter, il n'y a plus que la joie de sa propre découverte.
   Dépasser ce n’est pas suivre une autre route identique ou opposée... c'est cela que font tous ceux qui changent de parti politique, de pays, de religion, de métier.... Dépasser c'est ne plus avoir besoin de suivre une route comme appartenir à un parti politique, à un pays, une religion…. C’est s’en passer. Renoncer c’est abandonner, s’abstenir. Rejeter c’est chasser, éliminer, exclure.
    Le dépassement c'est se libérer. Le dépassement c'est s'agrandir, c'est accepter toujours plus. C'est aller au-delà de l’apparence de soi pour parvenir enfin à soi. Le dépassement n'est pas le pardon. Car le dépassement ne s'embarrasse pas de la nécessité de pardonner. Le dépassement est toujours au delà.
    Une grande quantité de gens ont une capacité naturelle étonnante à tourner les pages. Il ne faudrait pas croire qu’ils sont dans le dépassement car ils sont, là, plutôt, dans l’indifférence ou dans le manque d’attachement sincère. Les gens imaginent que le dépassement c'est oublier ceux qu'on a aimés, ce n'est pas cela du tout, c'est simplement voir les règles de la société qui font de nous ce que nous ne sommes pas. Ce n'est pas ne plus aimer ceux qu'on a aimés.
   Tout véritable sentiment d’amour demeurera éternellement fidèle. L’amour ne se dépasse jamais puisqu’il est le but final. Le déconditionnement Pour pouvoir se déconditionner il faut avant tout constater son propre conditionnement. Cela ne veut pas dire qu'il faille vivre comme un marginal car nous vivons en société et nous devons tous suivre des lois communes. Nous avons tous des droits et des devoirs. Il y aura en outre des conditionnements dont nous ne pourrons pas nous défaire, ce sera celui de la méthode de pensée qui nous a été imposée depuis notre conception. Non pas l'enseignement en lui même mais le langage.
    Le langage conduit notre cerveau sur une voie de réflexion dont nous ne pourrons nous défaire puisque nous pensons sans cesse. Puis il y a notre époque, notre civilisation, notre pays....
    Tout est facteur de conditionnement. Notre habillement, notre nourriture, le climat de nos régions, notre éducation, notre environnement, nos musiques et pire que tout notre société de consommation avec tous ses journaux, magazines, jeux, publicités etc... Tout nous conditionne, tout contribue à nous façonner pour nous faire entrer dans un moule social afin que les vagues individuelles ne débordent pas du vase commun.
    Et ce n'est pas tout, il y a aussi le conditionnement dans lequel nous maintiennent les choses qui nous entourent. Beaucoup, pour ne pas dire tout le monde, sont liés aux choses. Etre lié aux choses c'est toujours demeurer dans le conditionnement. Alors, à moins de vivre comme un sauvage au milieu de la jungle, tant que nous respirerons nous serons liés aux choses. L'important c'est de le voir afin de s'en libérer avec son dernier souffle. Et pour s'en libérer à l'instant de notre mort, afin que ces choses ne soient pas des chaînes qui nous retiennent à la matière, il va falloir accepter de son vivant non pas d'y renoncer mais de s’en détacher jusqu’à pouvoir les dépasser.
    Renoncer est une action ou une décision, se détacher est un état d'esprit, un état d’âme, non une action. Quiconque ne peut penser par lui-même et ne peut s'empêcher d'égrener les idées des autres ou que l'Enseignement lui a appris, est conditionné. Quiconque s'attache à la forme plus qu'au fond est conditionné. Quiconque "croit", peu importe le domaine, sans remettre en cause ni chercher sa propre vérité est conditionné.... Quiconque rejette toutes formes de croyances est tout aussi conditionné que le croyant. Quiconque est conditionné n'est pas libre... Quiconque n'est pas libre n'est pas individualisé. Il appartient toujours au lac de conscience et son âme sera à nouveau remise dans le circuit de la réincarnation. Quiconque est Libre se détache du groupe. Quiconque dépasse le groupe est alors dans l'Acceptation de tout ce qui est et se trouve en harmonie totale avec lui-même et avec toutes les âmes qui sont sur la même fréquence de dépassement que lui-même.
    Aux commandes de lui-même, il sera libre.. La pensée est liée au mental, lui-même lié à l'intellect qui dépend de la société dans laquelle on évolue soit du conditionnement. Celui qui pense n'est, par conséquent, déjà pas libre puisqu'il va penser avec des mots et une structure mentale qui l'emprisonne dans sa propre pensée. Ainsi, de nos jours, un libre penseur est considéré avant tout comme étant un être rationnel et scientifique. Si tel est le cas sa pensée n'est donc pas libre puisqu'elle élimine tout ce qui n'entre pas dans le cadre rationnel et scientifique.
    En somme il est difficile d'être libre et penseur en même temps.... Sauf si l'on abandonne les chemins connus pour arpenter les chemins inconnus en faisant fi des règles et des dogmes, tout simplement parce que l'on se trouve sur les chemins de l'esprit.