<

Pensez à visiter la rubrique " Cyber Cartes" vous y trouverez des cartes de sympathie à envoyer à vos connaissances

Le bronzage.

Le soleil mon meilleur ennemi, mon meilleur ami ?              

Dès que le soleil pointe le bout de son nez, vous n’avez qu’une seule envie : vous exposer pour dorer votre peau ?

                             Attention tout de même de ne pas en abuser. Sans protection, vous prenez des risques.

 

 

 

    Le bronzage : Le soleil mon meilleur ennemi, mon meilleur ami ?
    Que font les gens sur les plages? Chacun bien sûr a ses petites occupations! Un coup dans l'eau et on revient sous le parasol, rêver un peu ou feuilleter une revue! Où alors on observe bouger d’autres personnes en train de se rôtir ...Bref, ce qui est sûr, c'est qu'on se fait bronzer... Le bronzage est devenu un signe extérieur de bien-être, de beauté et de bonne santé qui valorise votre personnalité. S'il est vrai qu'un beau teint hâlé est attrayant et incite à l'optimisme. Il est aussi vrai qu'une exposition brutale au soleil au cours d'une période de vacances peut être source de beaucoup d’ennuis. Le teint bronzé est une mode qui pousse bon nombre de personnes à se surexposer et à chercher de nombreux moyens pour rester bronzées toute l'année.

    Comment est –on arrivé à cette recherche du bronzage à tout prix ?
    Un peu d’histoire et de sociologie
    Au cours de l'histoire le teint hâlé (bronzé) n’a pas toujours été à la mode. Jusqu’au 19ème siècle, en Occident la mode pour les classes supérieures était au teint clair que les femmes accentuaient avec un maquillage de poudre de riz en plus des vêtements couvrants, des ombrelles, chapeaux et parasols, ceci pour se distinguer de la classe laborieuse ( agriculteurs, ouvriers) qui exerçait son activité en plein air et avait ainsi le teint bruni par le soleil.

    Le corps médical n’était pas en reste et c’est ainsi que pendant la colonisation, un médecin ayant exercé en Algérie, avait publié un ouvrage intitulé “la beauté et la médecine” où il consacrait une partie de son livre à révéler les dégâts que causait le soleil à la peau et particulièrement le vieillissement précoce. Durant son séjour en Algérie, il avait été frappé, par l’état de la peau des femmes voilées, comparativement à celui des femmes du même âge dans les pays où le bronzage était de rigueur. Il proclamait alors que le soleil est le pire ennemi de la peau, en précisant avec humour que l’on pouvait se faire rôtir les fesses le temps d’un été tant que nous le voulions, ces dernières ne voyant pas le soleil toute l’année, car notre visage, nos mains (et souvent le décolleté que l’on protège souvent très mal), sont exposés au soleil toute l’année, et même le pâle soleil d’hiver compte…

 

 

    Comment est –on passé de la mode du teint pâle au teint hâlé ?
    Il y a d’abord les avancées de la science médicale : en 1903 Niels Ryberg Finsen obtint le prix Nobel de médecine pour sa thérapie par la lumière. On comprit que le rachitisme était provoqué par une carence en vitamine D et que l'exposition au soleil favorisait le développement de cette vitamine dans le corps humain. Ainsi le fait que les rayons solaires aident à fixer la vitamine D contribuent à renforcer l'idée qu'une peau cuivrée par le soleil reflète un corps sain tandis qu'une peau blanche exprime l'anémie, le manque d'énergie voir la déprime.
    Dans les années 20 en France, Coco Chanel et Joséphine Baker triomphaient et par mimétisme les gens les imitaient. Après la 2ème guerre mondiale, les magazines féminins encourageaient les bains de soleil et l’utilisation d’huile solaire, ceci sans oublier l’apparition du bikini en 1946, le développement des congés payés et de la TSF (ancêtre de la radio qui permettait la publicité pour les huiles solaires). La mode de la peau hâlée est accentuée par le développement des activités sportives comme loisirs. A titre d'exemple on jouait jadis au tennis en pantalon ou jupe mi-longue tandis qu'à la fin du 20ème siècle shorts et mini-jupes sont de rigueur et qu'apparurent les premiers systèmes commerciaux de bronzage (les lampes puis les bancs solaires). On estime qu'en 2009 il y a dans le monde 50.000 boutiques de bronzage alors qu'en 1990 il n'y en avait que 10.000. Alors que la pâleur et la blancheur étaient les normes en matière de beauté féminine, l’instauration du bronzage comme nouvelle norme pigmentaire est un saisissant devenu un « fait social général ». « Le teint cuit par le soleil » est pour « la femme » le « signe évident de bonnes vacances », tandis que de grandes marques de produit de beauté mettent sur le marché des crèmes permettant « d’obtenir un teint imitant le hâle naturel sans avoir recours au soleil ». Mais à partir des années 70, on est passé à un « bronzage intelligent ». La sécurité s’est étendue au domaine du soleil, avec les recommandations de l’OMS. La peau bronzée reste une référence, mais avec des pratiques de précaution qui « n’affaiblissent pas, mais étayent le statut de la référence bronzée »

    Les bienfaits et méfaits du soleil : Le soleil est notre étoile !
    Il est apparu il y a environ 5 milliards d'années. C’est une sphère d'hydrogène en fusion. La température au centre du soleil est d'environ 14 millions de degrés. En brûlant le soleil émet des particules appelées photons, c'est ce qu'on appelle le rayonnement solaire. Le rayonnement solaire alimente les planètes en énergie, sans lui, la température de la terre serait de – 270° et aucune vie ne serait possible. Le soleil rythme nos cycles biologiques et intervient dans notre équilibre psychique, le sommeil, l'humeur, il renforcerait notre système immunitaire, il aurait une action antirachitique et agirait sur la synthèse cutanée de la vitamine D (qui agit sur la fixation du Calcium dans le corps). Si les rayons du soleil sont indispensables à la vie sur terre, ils peuvent aussi être dangereux pour l'homme et ils peuvent détruire la vie. Le soleil apporte de la chaleur qui provoque une élévation de la température cutanée. Quand l'exposition au soleil est trop intense on risque une insolation qui se manifeste par des maux de tête, malaises généraux ou un coup de chaleur qui est plus grave (symptômes de troubles de conscience) voir même une déshydratation si l'exposition est trop intense.

    Le soleil est notre meilleur ami mais il peut aussi devenir notre pire ennemi.
    Soleil, mon meilleur ennemi : cette vaste masse gazeuse située à 150 millions de km de la Terre, émet des rayonnements sur notre planète. Parmi eux, les ultraviolets (UVC, UVB et UVA) s’avèrent dangereux. Les UVC, les plus nocifs, n’atteignent pas la Terre car ils sont arrêtés par la couche d’ozone. Quant aux UVB et UVA, ils agissent en interaction pour atteindre la peau. Les effets visibles du soleil se retrouvent bien sûr dans le beau bronzage, fierté de l'été. Par contre abuser de ses rayons peut causer des insolations, des coups de chaleurs, de la déshydratation, des coups de soleils voire à long terme des cancers de la peau.

    Nous allons décrire les effets de ces rayons sur la peau

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

    Les Infrarouges (IR)

   Les rayons IR arrivent jusque sur la terre pratiquement sans obstacles, Ce sont eux qui nous procurent la chaleur. Ils sont responsables de l'augmentation de température du corps et ceci déclenche la sécrétion sudorale qui assure la thermorégulation. Quand les capacités de thermorégulation sont dépassées on a une insolation.
   Les UVC (rayonnements dits courts) : Ils sont hautement absorbés par la couche d'ozone, mais sont néanmoins les plus dangereux du fait de la diminution de la couche d'ozone de 4 à 6 % par 10 ans.
   Les UVB (rayonnements dits moyens) : Ce sont les plus connus et les plus étudiés. Leurs effets sont bien connus et la protection peut être assurée par les écrans solaires. Ils sont plus présents l'été, le midi (entre 10h et 16h), ils ont une pénétration limitée à l'épiderme (90%) mais ont un niveau d'énergie important. Ils sont responsables de 90% des coups de soleil. C’est l'énergie des UVB qui entraine le processus qui donne à la peau cette teinte mate et dorée spécifique au bronzage. Mais c’est également ces UVB qui sont à l’origine des cancers cutanés, du photo-vieillissement, de la cataracte et de l’agression de notre système immunitaire.
   Les UVA (rayonnements dits longs) : il s’agit d’un rayonnement constant et fort en tout temps de l'année, à toute heure de la journée, d'une saison à l'autre et dans toutes régions. Ils ont une pénétration plutôt profonde (traverse la couche cornée jusqu'au derme), accentue l’effet cancérigène des UVB, participe au vieillissement cutané (rides, taches brunâtres) et photosensibilité, peuvent être à l’origine d’allergies solaires (lucites) et de réactions photo sensibilisantes. Ils peuvent perturber la production de collagène et d'élastine.

 

    Les UV se réfléchissent sur les supports : Pelouse : 3 % des rayons réfléchis - Sable sec : 25 % - Eau : 50 % -Neige : 90 % -Peinture blanche : 70 à 90 % - aluminium : 70 à 90 %. "Il faut donc adapter son temps d'exposition en fonction de son environnement. Bronzer sur un bateau en mer est bien plus rapide et dangereux que sur la pelouse de son jardin."

  Seuls les nuages gris et bas arrêtent les UV.

 

    Avec 2 mètres carrés de surface et un poids de 4 kg, la peau est l'organe humain quantitativement le plus important et le plus exposé au soleil. Peau et soleil ne font pas toujours bon ménage à court et à long terme et les inconvénients sont nombreux.

    Le processus du bronzage
    Le bronzage est une réaction de défense naturelle de la peau à l'agression des rayons du soleil, c'est une tentative imparfaite de protection à l'attaque des radiations solaires. La couche superficielle de la peau est constituée de kératinocytes qui vont se multiplier en contact avec les rayons solaires. Cette multiplication des kératinocytes augmente la solidité de la peau face à la lumière, ce qui constitue la première protection cutanée. Mais attention cette protection n'est pas parfaite et totale. Elle n'est efficace qu'à court terme pour la prévention des coups de soleil, mais pas à long terme pour les agressions profondes de la peau. Selon la couleur de la peau, le bronzage est plus ou moins efficace.

 

    La peau et ses fonctions
    La peau n’est pas seulement une enveloppe qui isole et protège notre corps ; elle exerce en outre un ensemble de fonctions intervenant dans la relation du corps avec le milieu extérieur. Elle est parfaitement adaptée à ses multiples fonctions. Elle est formée de 3 couches superposées : l’épiderme, le derme et l’hypoderme.
    L’épiderme est formé de 4 à 5 couches de cellules superposées qui s’aplatissent de la profondeur vers la surface pour former en surface la couche cornée qui contient une substance très résistante, la kératine . Cette couche cornée forme une barrière de protection sur toute la surface de notre corps ; elle se renouvelle en permanence à partir des cellules de la base de l’épiderme ; celles-ci se divisent activement. Il faut environ 3 semaines pour qu’une cellule de la couche basale arrive à la couche cornée, où elle va mourir et tomber ; cette élimination appelée desquamation, est invisible à l’état normal. Dans la couche profonde de l’épiderme se trouvent aussi d’autres cellules, qui fabriquent un pigment, la mélanine, élément essentiel de protection de la peau contre le rayonnement solaire.
    Le derme, sous-jacent à l’épiderme, le nourrit et le soutient. Il est formé d’un réseau dense de fibres collagènes qui confèrent au derme sa résistance aux forces de pression et de fibres élastiques qui donnent à la peau son élasticité. Le derme est richement vascularisé, par un réseau de vaisseaux sanguins qui nourrissent l’épiderme et assurent les échanges thermiques entre l’organisme et le milieu extérieur.
    L’hypoderme est un matelas graisseux formé de cellules claires chargées de graisses. Il amortit les pressions exercées sur la peau, contribue à protéger les organes profonds. Il représente aussi une réserve d’énergie pour l’organisme.
    La peau comporte aussi des structures annexes : les ongles, les poils et des millions de glandes parsemant la surface du corps (les glandes de la sueur, dites sudoripares, qui permettent d’évacuer l’excès de chaleur et de maintenir constante la température du corps, autour de 37°), les glandes sébacées (qui sécrètent une substance grasse, le sébum, qui forme un film imperméable à la surface de l’épiderme).
    La peau est totalement achevée à la naissance, mais, alors que la sécrétion sébacée est très active dès la vie fœtale, la sécrétion de la sueur ne se normalise que plus tardivement. De ce fait, le bébé règle mal sa température interne ; il est plus exposé aux coups de chaleur. A la puberté, la sécrétion sébacée s’accentue au visage et dans le haut du dos, donnant lieu aux poussées d’acné ; les poils adultes font leur apparition. Le vieillissement de la peau se traduit par une altération des fibres élastiques, provoquant les rides, et par la diminution de la mélanine : la peau s’éclaircit et les cheveux blanchissent.

    Les fonctions de la peau
    La peau exerce d’abord une fonction protectrice, vis à vis de toutes les agressions venues de l’extérieur. Contre les agressions mécaniques, la peau assure une protection souple et efficace grâce à la kératine de la couche cornée, solide barrière continue, aux fibres de collagène du derme, qui confèrent à la peau leur force de tension, et élastiques, grâce auxquelles la peau revient en place après étirement et au coussin graisseux de l’hypoderme, qui protège les muscles et les os sous-jacents contre les chocs et les pressions.
    Contre les agressions chimiques, la couche cornée et le film formé par la sueur et le sébum font barrière, mais cette barrière n’est pas infranchissable. Certains produits peuvent pénétrer lentement à travers la peau pour gagner la circulation générale.
    Contre les microbes, la défense de la peau est assurée par la couche cornée, les cellules immunitaires du derme, et aussi par la flore microbienne normale qui existe à la surface de la peau.
    Contre les rayons du soleil, la peau bénéficie de la double protection de la couche cornée, qui s’épaissit, et de la mélanine, dont la sécrétion augmente. Le rayonnement solaire est « le plus constant, le plus grave des agresseurs de la peau ».
    Le vieillissement prématuré de la peau est fonction de la dose totale de soleil reçue depuis la naissance, ainsi que de la qualité de la peau ; il est d’autant plus précoce que la peau est claire. L’action répétée et cumulée du soleil aboutit à une peau sèche, ridée, parsemée de taches pigmentaires, épaissie par endroits. Le visage et les mains sont les régions les plus exposées. C’est la peau du visage qu’il faut protéger en premier lieu. Les détériorations de la peau dues aux rayons ultra violets du soleil ne se démasquent que longtemps après les expositions abusives, et ces modifications sont pratiquement irréversibles.
    « C’est à 20 ans que l’on prépare la peau que l’on aura à 40 ans »

    Ainsi notre organisme possède quelques armes contre les UV :
    · Les cellules mélanocytaires produisent les pigments de la peau, les grains de mélanine, capables d’arrêter une partie des rayons du soleil. La mélanine absorbe les photons, disperse leur énergie sous forme de chaleur et capte les radicaux libres formés par cette réaction. Ainsi, la pigmentation naturelle (couleur de la peau) est le facteur essentiel des capacités spontanées de protection contre les rayons UV. C’est pourquoi les cancers de la peau prédominent chez les sujets blancs à la peau la plus claire, vivant au soleil. Les antioxydants (vitamine E, vitamine C) et les caroténoïdes protègent contre les méfaits des UVA.
    Il est à noter que chez les individus roux, la majorité des pigments de la peau sont de la phéomélanine. Ils sont rouges et ne protègent pas du soleil. Les individus à peau foncée ont, quant à eux, une très grande majorité d’eumélanine, un pigment brun qui protège très efficacement contre les UV. La couleur de la peau, des yeux et des cheveux permettent de définir différents types de peau par rapport à sa réaction au soleil. Ceci détermine 6 phototypes : 0 = Albinos = dépourvus de mélanine ; 1 = Roux = coups de soleil sans bronzage ; 2 = Blonds aux yeux clairs = coups de soleil, puis léger bronzage ; 3 = Châtains = coups de soleil, puis bronzage ; 4 = Bruns = bronzage sans coup de soleil ; 5 = Méditerranéens, métis = idem ; 6 = Noirs = idem. En Algérie les phénotypes 4 et 5 sont majoritaires. Pour connaître son type de peau, le critère déterminant est la capacité à bronzer ou non sans difficulté et... sans coups de soleil.

    Les méfaits du soleil sur la peau
    Le coup de soleil ou érythème actinique, survenant 24 heures après une exposition au soleil est une brûlure cutanée avec érythème douloureux et avec ou sans phlyctènes (ampoules, cloques). Une peau exposée ausoleil sans protection et sans y avoir été préparée, rougit au bout de quelques minutes. Les crèmes solaires protègent contre les UVB, principaux responsables. Mais le meilleur écran total, est représenté par les vêtements. Ils ne protègent pas tous de la même façon car cela dépend de leur couleur et de leur texture. Un coup de soleil peut aussi s'attraper à l'ombre, en raison de la réverbération des UV. Cette brûlure se produit au bout de 15 minutes à 6 heures d'exposition selon la nature des rayons, l'altitude, l'heure du jour, la région du globe et la nature de la peau (phototype). Les UVA pouvant traverser une vitre, il est possible d'attraper un coup de soleil derrière une fenêtre. Comme pour toutes les brûlures, le coup de soleil peut être d'intensité plus ou moins grave. L'érythème léger se traduit par une coloration rouge et une légère augmentation de la température de la peau aux endroits exposés. Ce coup de soleil correspond à une brûlure du premier degré. L'érythème intense et douloureux s'accompagnant parfois de petites bulles correspond à une brûlure de second degré. Pour ces 2 premiers degrés, l'arrêt complet de l'exposition, associé à l'application locale de pommade Biafine résout le problème. Dans sa version la plus grave, le coup de soleil est une brûlure du troisième degré. Il se traduit par l'apparition de bulles et de zones nécrosées. Au stade le plus grave, le coup de soleil peut provoquer des maux de tête, de la fièvre et des nausées, voir des vomissements ou des troubles psychiques. Un coup de soleil grave n'est pas à prendre à la légère, il est préférable de consulter un médecin.
    Il existe des facteurs aggravants au coup de soleil : Le coup de soleil est d'autant plus à craindre que la quantité de rayons ultraviolets arrivant au contact de la peau sera importante. C'est le cas : En altitude : la quantité d'UVB arrivant au contact de la peau augmente environ de 4% tous les 300 à 400 mètres ; Entre 11 heures et 14 heures : le soleil est alors au zénith, la traversée de la couche d'atmosphère est plus courte donc la part de rayons UV qui arrivent à la surface de la terre est plus importante ; Par ciel clair les UV ne sont pas ou très peu filtrés par les nuages ; Sur les surfaces augmentant la réverbération comme la neige, le sable, l'eau et plus généralement tous les sols blancs ou clairs. Il est aussi possible d'attraper un coup de soleil par temps nuageux. Les rayons solaires ne sont pas totalement filtrés par la couche nuageuse. Les nuages ne filtrent pas tous de la même manière. Un voile nuageux d'altitude, n'arrête que 5 à 10 % des UV. Ils donnent une fausse impression de sécurité car la température et la luminosité diminuent plus fortement. Une couche nuageuse d'altitude moyenne arrête 30 à 70% des UV. Seuls les gros nuages sombres, de basse altitude stoppent la totalité des UV.

    Les réactions de photosensibilisation : La peau est rendue sensible par l'interaction entre une substance photoréactive présente dans la peau et les radiations lumineuses capables d'exciter cette substance. Cette substance est parvenue dans la peau par application externe ou par absorption interne d'agents photosensibilisants (médicaments, crèmes cosmétiques...). On peut séparer les réactions de photosensibilisation en deux catégories : la phototoxicité qui est une réaction photochimique et la photoallergie qui est une réaction photo-immunologique

 

 

    La lucite estivale bénigne, atteint 10 à 20% de la population adulte dont 80% de femmes jeunes. Ce sont les UVA qui sont responsables de cette réaction allergique. Beaucoup d’entre vous savent à quoi cela ressemble : dès les premiers bains de soleil apparaît une sorte de granité rouge et chaud sur le décolleté mais aussi les avant-bras, les mains, voire les membres inférieurs. En fait, toutes les zones découvertes, en dehors du visage qui est épargné, peuvent être atteintes. Outre le caractère peu esthétique de l’éruption, les démangeaisons sont parfois très importantes. Cette éruption s’atténue sous une dizaine de jours mais se répète d’année en année sans s'aggraver, au début des vacances. Le traitement est basé sur la photoprotection externe : crèmes protégeant contre les UVA et les UVB à renouveler toutes les 2 heures et vêtements adéquats.

    L'urticaire solaire bien plus rare, se produit dès l'exposition solaire. Il atteint les zones corporelles exposées mais épargne celles habituellement découvertes (visage, mains). A l'ombre, tout rentre dans l'ordre en moins d'une heure. Le traitement classique associe antihistaminiques et dermocorticoïdes.

    Le vieillissement cutané et les cancers de la peau, beaucoup plus graves. Vieillissement et cancers procèdent du même phénomène : la production de radicaux libres liée à l'action intempestive des UVA et UVB sur la peau, surtout des UVA, alors que le coup de soleil est dû surtout aux UVB. Il existe deux principaux cancers cutanés : les carcinomes et les mélanomes. Ils touchent plusieurs centaines de personnes chaque année et cette incidence est en constante progression. Les sujets qui sont les plus touchés sont ceux qui ont la peau claire, les blonds ou les roux qui ont des tâches de rousseur, bronzent difficilement et ont facilement des coups de soleil. Chaque individu a un "capital soleil" qui varie suivant son type de peau et correspond au nombre d'heures d'exposition au soleil que la peau est capable de tolérer.

    - les carcinomes : Ils représentent 95% de l'ensemble des cancers cutanés et présentent deux variétés : les carcinomes basocellulaires qui se développent uniquement sur place, ne donnent pas de métastases et sont quatre fois plus fréquents que les carcinomes spinocellulaires qui peuvent se propager dans les ganglions régionaux ou à distance. Ces cancers prédominent sur les parties du corps exposées au soleil. Lorsque le capital soleil est dépassé, le risque de développer un carcinome devient important et les expositions excessives mêmes reçues 20 à 30 ans plus tôt jouent un rôle.

    - le mélanome : C’est le cancer cutané le plus dangereux. Son incidence dans le monde ne cesse de progresser. Il s'agit soit d'un grain de beauté qui se modifie dans sa forme et sa coloration soit d'une lésion nouvelle brune ou noire qui apparaît et s'élargit. Si on ne reconnaît pas le mélanome à sa phase initiale, il peut croître et générer des métastases. Le risque de mélanome est plus fortement influencé par l'exposition au soleil dans l'enfance qu'à l'âge adulte.

    Les risques pour nos yeux
    Comme la peau, les yeux ont un "capital soleil" qu'il s'agit de gérer tout au long de sa vie. De même que la peau, les yeux disposent de filtres naturels contre les rayons du soleil, mais leurs défenses n’étant pas illimitées, une exposition prolongée et non protégée aux ultraviolets peut endommager les tissus de l’œil, accélérer le vieillissement des yeux et augmenter les risques de perte visuelle. Protégé par l’arcade sourcilière, les sourcils et les cils, l’œil dispose en plus de défenses naturelles pour lutter contre le rayonnement solaire : d’une part il y a les filtres représentés essentiellement par la cornée et le cristallin et d’autre part il y a la pupille, qui se contracte afin de réduire au minimum la pénétration des ultraviolets à l’intérieur de l’œil. Toutefois, ces défenses naturelles ne protègent pas à 100 % contre les rayons ultraviolets. Les risques ophtalmologiques, tels que les kératites, cataractes précoces et la dégénérescence maculaire liée à l’âge, deviennent dès lors plus importants mais aussi plus dangereux.

 

    Les dommages du soleil sur l’œil sont nombreux :
    Sur la paupière : vieillissement cutané comme pour le reste de notre peau et risque de cancer ;
    Sur la cornée : la kératite épithéliale. Douleurs, rougeurs oculaires, larmoiements, gêne à la lumière, sensation d’avoir du sable dans les yeux, troubles de la vision, tels sont les symptômes d’une kératite, qui est l’inflammation de la cornée (la cornée étant la calotte antérieure et transparente de l’œil). Cette kératite est souvent due à une exposition intense aux rayons ultraviolets sur un court laps de temps. C’est une sorte de «coup de soleil de l’œil». Si la kératite n’est pas un grave problème de santé, elle est néanmoins stressante et fort douloureuse. Les symptômes disparaissent généralement au bout de 2 à 3 jours après utilisation de collyres cicatrisants cornéens. Toutefois, cette brulure de la cornée peut devenir dangereuse si elle est répétée.
    Sur le cristallin : la cataracte. Même si l’apparition des cataractes est le plus souvent liée au vieillissement, l’exposition aux ultraviolets apparaît comme un facteur de risque pouvant accélérer la formation d’une cataracte. Près de 20% des cataractes seraient provoquées ou accélérées par une exposition répétée et non protégée au rayonnement solaire. En effet, après avoir franchi la cornée, les rayons ultraviolets pénètrent directement dans le cristallin (lentille optique de l’œil). Soumises à un ensoleillement intense, direct et régulier, les fibres cristalliniennes sont altérées et le cristallin s’opacifie, aboutissant à la cataracte. Au fil des années, la vue baisse, une sensation de brouillard s’installe progressivement, gênant la vision. Dans ces circonstances, pour améliorer la vision, une intervention chirurgicale est nécessaire.
    Sur la rétine : phototraumatisme aigu, photosensibilisation, dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). La macula est la partie centrale de la rétine. Son rôle consiste à assurer la vision centrale de l’œil (reconnaissance des détails, lecture…). Avec l’âge, la rétine, qui est l’élément neurosensoriel de l’œil, devient particulièrement sensible aux rayons solaires. Une exposition au soleil de plusieurs années sans protection, associée à la présence d’autres facteurs de risque (âge, génétique, tabagisme, alimentation…), peut provoquer une atteinte des cellules photosensibles situées dans la macula, entrainant ce que l’on appelle la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Bien que cette maladie cause rarement une cécité totale, elle peut mener à la perte de la vision centrale, ce qui rend les activités quotidiennes difficiles. La vision périphérique est, quant à elle, conservée. Pour prévenir la dégénérescence maculaire, il est essentiel de protéger ses yeux contre les facteurs déclenchants comme les ultraviolets. Cela est d’autant plus important qu’à l’heure actuelle, les traitements curatifs disponibles ne sont pas efficaces dans tous les cas.

 

    Le risque oculaire est plus important chez les enfants (plus ils sont jeunes, plus leurs yeux sont sensibles à la lumière solaire), Les personnes âgées (pour la plupart, ce fameux capital soleil est déjà bien entamé voire épuisé !) et les personnes souffrant déjà de maladies oculaires. La protection des yeux passent par le port de verres solaires dont il existe plusieurs variétés.

 

    Conseils avant d’aller bronzer
    Le bronzage est un processus lent, la peau reste donc très vulnérable lors des premières heures d'expositions. Il faut donc acquérir progressivement son bronzage et préserver sa peau des coups de soleil en s'exposant régulièrement sur plusieurs jours et d'une durée progressive en respectant les règles de protection solaires. Chaque personne dispose à la naissance d'un capital soleil qui diminue tout au long de la vie lors des expositions au rayonnement ultraviolet. Une fois ce capital épuisé, le bronzage ne protège plus du tout la peau et on ne bronze pas plus.
    Le soleil est la meilleure et la pire des choses pour la peau. La lumière solaire assimilée synthétise la vitamine D mais de fréquentes et de longues expositions peuvent entraîner des troubles parfois très graves. D'où la nécessité d'une bonne gestion avant, pendant et après les temps d'exposition.

    Préparation du bronzage : Peut-on préparer sa peau avant de s’exposer au soleil ?
    Dès que les premiers rayons du soleil arrivent, ils sont aussitôt suivis par une overdose de produits miracles destinés à préparer votre peau au soleil. Alors pure opération commerciale ou préparation efficace ? En fait il n’y a pas de recette miracle pour préparer efficacement votre peau au soleil, c’est à dire l’aider à lutter contre les effets nocifs du soleil. En effet, les différentes méthodes de préparation ne sauraient remplacer une crème de protection. Néanmoins le bronzage se prépare dès le printemps. L’une des choses à faire est de ne pas rester terrer chez vous. Même si le soleil est encore timide, familiariser votre peau aux premiers rayons du soleil, votre peau va commencer à prendre un léger hâle.
    Que vous ayez un teint de porcelaine ou d'ébène, il est conseillé de protéger votre tête par un chapeau et vos yeux par une bonne paire de lunettes de soleil. N'oubliez pas les parties fragiles comme les lèvres.

    Les crèmes solaires
    Ces agents topiques protègent la peau contre les rayons UV. Leur fonction n'est pas de prolonger l'exposition au soleil, mais de la rendre moins néfaste et de faire un beau bronzage doré. Les ingrédients contenus dans les crèmes solaires agissent de deux façons: Certains sont des filtres chimiques solaires, c'est-à-dire qu'ils absorbent les rayons du soleil. D'autres sont des filtres physiques ou écrans inorganiques (oxyde de zinc et dioxyde de titane), c'est-à-dire qu'ils réfléchissent les rayons UVA et UVB. Les filtres physiques ont l'avantage de protéger la peau immédiatement, dès l'application, tandis que les filtres chimiques mettent 15 à 30 minutes avant d'agir. Après l'application, il faut donc attendre un quart d'heure à une demi-heure avant l'exposition.
    Les écrans physiques sont des molécules qui reflètent, dispersent et absorbent la lumière. Elles peuvent tacher les vêtements. Ils souvent comparés à des miroirs. Ils bloquent le spectre complet des UV et de la lumière visible.
    Les filtres chimiques absorbent la lumière et les radiations, se modifient chimiquement. Ils sont souvent comparés à des éponges. Les molécules contenues dans ces crèmes se modifient chimiquement en absorbant la lumière et reprennent ensuite leur forme initiale. Efficaces pendant deux heures d'ensoleillement.

    Un certain nombre d’informations sont utiles à connaître sur les crèmes solaires :
    L'indice protecteur maximal d'une crème solaire est 50 : Les crèmes solaires revendiquant un indice protecteur (IP ou FSP pour facteur de protection solaire) supérieur à 50 n'ont pas d'effet protecteur supplémentaire. Au-delà d'un indice 50, il n'y a aucune preuve d'un effet protecteur supplémentaire. Donc inutile de payer plus cher un indice supérieur à 50. Cela signifie par ailleurs que l'écran total n'existe pas (on n'arrête jamais totalement les UV)!
    Les ingrédients à éviter dans les crèmes solaires sont : Le rétinyl palmitate (forme de vitamine A) qui, sous les effets des UV, augmente le risque de cancer de la peau. Ce qui est un comble pour une crème solaire! Et L'oxybenzone, susceptible de provoquer des allergies, il possède aussi des propriétés eostrogéniques (à éviter donc chez les enfants) ; Octyl-méthoxycinnamate (OMC) ; 4-méthylbenzylidène camphre (4-MBC).
    Pas de crème solaire avant 6 mois : Aucun produit solaire n'est recommandé chez les enfants de moins de 6 mois. L'innocuité des produits n'est pas démontrée, ils peuvent déclencher des allergies et l'on ne sait pas exactement quel est leur taux de pénétration dans la peau. Donc jamais de bébé au soleil!

 

    Bronzage et creme solaire
    Méfiez-vous du FPS : Le FPS ou indice de protection solaire supérieur à 50 n'existe pas! Les tests n'ont jamais montré d'efficacité supérieure au-delà de 50. Ce qui revient à souligner que l'écran total n'existe pas. Vous devez donc choisir un produit d'indice élevé, mais inutile de dépasser un FPS 50, en appliquer une couche généreuse et la renouveler souvent (baignade, transpiration, serviette...). Et même avec une crème solaire, il ne faut pas s'exposer plus longtemps, ni aux heures les plus chaudes de la journée. Choisissez un produit qui protège à la fois contre les UVA et les UVB, tous deux dangereux pour la peau. À savoir: le FPS ou indice de protection solaire ne concerne que les UVB. Donc si les produits ne mentionnent pas explicitement la protection contre les UVA, privilégiez ceux indiquant "large spectre".
    Un bon écran solaire doit:
    · Être utilisé tous les jours où l’on est exposé au soleil.
    · Être utilisé en quantité suffisante : 30ml par application pour le corps d'un adulte.
    · Être associé à un programme de protection solaire.
    · Être utilisé sur toutes les parties exposées.
    · Ne remplace pas les vêtements protecteurs.
    Les conseils énumérés ci-avant s'appliquent aux adultes. D'où la nécessité de veiller davantage encore à la protection des enfants, dont la peau et les yeux sont plus fragiles et les personnes âgées qui devraient elles aussi redoubler de prudence en raison de la finesse de leur peau, d'une part, et des dommages causés par des dizaines d'années d'exposition aux rayons UV, d'autre part.
    Les enfants ont en effet une peau beaucoup plus fragile que celle des adultes, car les pigments qui la protègent contre les UV ne sont pas encore pleinement opérationnels. L'exposition intensive au soleil pendant l'enfance est ainsi l'une des principales causes de mélanome à l'âge adulte. Produits solaires avec un indice de protection élevé sont donc obligatoires (et des crèmes solaires naturelles, c'est mieux!), mais pas seulement: pour les tout-petits, les meilleures protections restent le tee-shirt, le chapeau et les lunettes de soleil.

    La protection des enfants et des bébés contre les méfaits du soleil est essentielle.
    Les heures d'exposition au soleil
    Les enfants ne doivent pas être exposés au soleil aux heures les plus chaudes de la journée. Mais savez-vous quelles sont ces heures? La réponse pourra vous étonner - entre 11h et 17h, les enfants devraient être éloignés des plages ou du bord de la piscine. C'est plus long que ce que croient la plupart des parents. La durée de l'exposition au soleil est elle aussi importante. Essayer de ne pas dépasser vingt minutes à la fois, en intercalant des activités ombragées dans le temps que vous passez au soleil: la sieste se fera par exemple à l'intérieur.

    La crème solaire est efficace, certes, mais pas dans toutes les conditions. Pour les enfants, vous choisirez de toute façon des indices de protection élevés (trente est un minimum). Mais faites aussi attention au timing: La crème solaire doit être appliquée une vingtaine de minutes avant l'exposition au soleil pour avoir le temps de protéger la peau. Il faut réappliquer la crème toutes les deux heures. Les baignades diminuent l'efficacité de la crème solaire, même si elle est décrite comme résistante à l'eau. Il faut donc se remettre de la crème dès que l'on sort de l'eau.